Port-Bouët |
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What is affected |
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Type of violation |
Forced eviction Demolition/destruction |
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Date | 25 October 2014 | ||||||||||
Region | AFF [ Africa francophone ] | ||||||||||
Country | Cote d Ivoire | ||||||||||
Location | Port-Bouët (Anani, Dieudonné, Gonzaqueville, Jean Folly, Adjouffou, Derrière Wharf) | ||||||||||
Affected persons |
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Proposed solution | |||||||||||
Details |
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Development |
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Forced eviction | |||||||||||
Costs | |||||||||||
Demolition/destruction | |||||||||||
Land losses | |||||||||||
- Land area (square meters) |
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- Total value | |||||||||||
Housing losses | |||||||||||
- Number of homes | 4400 | ||||||||||
- Total value € | € 26831200 | ||||||||||
Duty holder(s) /responsible party(ies) |
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Brief narrative |
Axe Grand Bassam-Abidjan: Vaste opération de déguerpissement
Le programme d’assainissement du littoral d’Abidjan à Grand Bassam est cette fois une réalité. Depuis maintenant deux semaines, toutes les habitations, magasins, espaces de loisirs et de restauration ainsi que lieux de commerce ne sont plus qu’un amas de gravats, de bois d’œuvre et de ferraille.
Les habitants de ces lieux qui avaient cru en une autre mise en demeure sans effet en ont cette fois pour leur entêtement, incrédulité et défiance. Le spectacle ces derniers jours, est à la débandade et aux ballets incessants de familles, hommes, femmes et enfants qui s’affairent entre ces monticules de briques cassées et de tôles à retirer ou à emporter ce qui peut encore l’être.
Et pour prévenir tout débordement ou opposition, l’opération est menée sous haute surveillance policière. Cette opération de déguerpissement apprend-on, serait dictée par la nécessité de prévenir les dangers liés à l’avancée régulière de la mer.
Une progression des eaux qui, à moyen terme, menacerait de nombreuses vies en cet endroit non propice à l’habitation. Depuis le sous quartier d’Anani, à l’entrée d’Abidjan du côté de Bassam, les voyageurs des cars de transport, de véhicules de type particulier et autres véhicules ont tout loisir de contempler la mer.
Les plaintes, pleurs et supplications de certains habitants sont diversement appréciées. Certains voient en eux les victimes d’une situation socio-économique difficile, quand d’autres les rendent responsables de leur propre situation pour imprudence et défiance depuis des années des normes modernes d’urbanisation.
Du côté de l’office national de la protection civile (ONPC), le premier responsable, le général Kili Fiacre relevait récemment la duplicité de nombre d’entre eux. Il confirmait à propos, lors d’un séminaire que certain parmi ces habitants qui avaient été dédommagés ont cru bon et malin de relouer les habitations concernées à d’autres personnes en quête de logement.
L’opération de déguerpissement du littoral qui a débuté du côté de la mer sur la voie internationale, devrait, apprend-on de sources concordantes, s’étendre au quartier opposé de Gonzagueville.
Et ce, pour concrétiser l’autre ambitieux projet de réalisation de « l’Aérocité » autour de l’aéroport international Félix Houphouët Boigny.
Arsene Kanga, correspondant regional
Also:
27-09-2014. 16h00] Au dire de nos interlocuteurs, les propriétaires de maisons perçoivent 150.000 Fcfa comme frais de dédommagement et 75.000 Fcfa pour les locataires. Des sommes largement en deçà de leurs investissements (2 millions voire 4 millions Fcfa=6,098 euros x 4,400 homes=Euros 26,831,200).
Port-Bouët: Des populations habitant sur le littoral s’opposent à leur déguerpissement Des populations de Port-Bouët (Anani, Dieudonné, Gonzaqueville, Jean Folly, Adjouffou, Derrière Wharf) qui habitent le long du littoral droit, sur l’axe Abidjan-Grand Bassam, s’opposent à l’opération de déguerpissement initiée par le gouvernement. Ce, dans le cadre du prolongement de l’autoroute Abidjan-Grand Bassam. Ils l’ont exprimé le vendredi 27 septembre, au centre Pilote de Port-Bouët.
Selon Yao Félix, délégué des populations du littoral, « un recensement a été fait en 2012 par le Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd) avec pour objectif de recaser les populations résidant dans ces zones concernées. Mais contre toute attente, elles viennent d’être convoquées à la mairie de Port-Bouët pour percevoir des frais de dédommagement en vue de leur déguerpissement dans les prochains jours, d’où leur mécontentement ».
Quant à Bouadou Serge, propriétaire de maison à Anani, il a ajouté: « initialement, nous devrions être déguerpis à cause de l’autoroute. Mais le Bnetd a estimé que nous ne devrions plus quitter nos maisons parce que l’autoroute ne passera plus sur l’ancienne voie mais dans le village. À notre grande surprise, le ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’urbanisme nous demande de quitter les lieux parce qu’un embellissement du littoral sera effectué ».
Au dire de nos interlocuteurs, les propriétaires de maisons perçoivent 150.000 Fcfa comme frais de dédommagement et 75.000 Fcfa pour les locataires. Des sommes largement en deçà de leurs investissements (2 millions voire 4 millions Fcfa). C’est pourquoi, certains d’entre eux refusent cette somme qu’ils jugent dérisoire. Ils ont souhaité donc avoir un site de recasement où à défaut que l’Etat les aide à acquérir des logements sociaux. Car ils sont tous des pères de famille et que l’on est en pleine rentrée scolaire. On dénombre 4000 familles, 22.000 personnes dont 5000 enfants scolarisés à Anani.
Pour les responsables du ministère de la Construction chargés du paiement des frais de dédommagement approchés et qui ont requis l’anonymat, « toutes ces personnes affectées par ce projet de déguerpissement du littoral sont informées, pour certains depuis 2012 et pour d’autres récemment. Le Bnetd a mené une expertise dans ces zones ». Ils ont également souligné: « dans ce genre de situation, le dédommagement se fait toujours en numéraire et non pas en matériel. Des textes de loi existent à ce propos ». « Nous sommes donc à l’étape de dédommagement qui se fait par catégorie (les propriétaires résidents, les propriétaires non-résidents, les locataires et les hébergés gratuits). Cette étape peut intervenir avant, pendant ou après les démolitions. C’est pourquoi, nous demandons aux personnes impactées par le projet de quitter la zone au plus vite », ont-ils soutenu.
Pour les omis, ils ont tenu à rassurer que tous ceux qui ont été recensés dans le cadre de ce projet seront dédommagés. Ils invitent cependant ceux qui sont dans ce cas à prendre attache avec le Bnetd, car d’autres listes suivront. Ce sont près de 300 personnes venues d’Anani qui ont perçu leurs frais de dédommagement le vendredi 26 septembre. Les autres quartiers passeront à la caisse la semaine prochaine. Eugène YAO eugene.yao@fratmat.infoCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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Costs | € 0 | ||||||||||